La pollution numérique pour les nuls

my destination
4 min readApr 19, 2021
Couverture inspirée de la série de livres “Pour les Nuls”, où l’on a noté “La pollution pour les Nuls”. Pour plus de sobriété, nous réduisons le poids de nos couvertures et contenus image en appliquant un filtre qui les passe en noir et blanc, en très basse définition.
@my destination

Ma grand-mère m’a demandé pour la 6e fois du trimestre ce que je faisais dans la vie. Au lieu de lui rabâcher la même rengaine qu’à l’accoutumée, (puisque manifestement, ça ne rentre pas), je lui ai montré la BD de Tommy Dessine, pour lui faire comprendre les enjeux de la pollution numérique grâce à un format ludique.

@Tommy Dessine

Lui, il n’est pas expert “green IT”. C’est un dessinateur humoristique indépendant. À l’occasion du café-climat organisé par l’Agence Parisienne du Climat qui s’est déroulé en mars 2019, il a retracé les temps forts des échanges en BD. De nombreux sujets sont traités : les data centers, le cycle de vie de nos appareils électroniques, la place des terminaux dans la pollution numérique globale, l’obsolescence programmée, la pollution liée à la vidéo en ligne, etc.

L’humour est un levier fort pour rendre le sujet moins anxiogène. Utiliser la dérision permet de porter un regard nouveau et de comprendre par le rire les incohérences de notre société.

A l’agence my destination, on a tout de suite accroché avec cette idée. On s’est dit que réaliser une BD pour parler d’un sujet traité principalement par des experts de la transition énergétique et environnementale, c’était mettre à la portée de tous des connaissances techniques et scientifiques. En interne, on se pose tous les jours la question : comment démocratiser ce sujet ? Comment le vulgariser en restant tout aussi précis ?

L’étape de sensibilisation est très délicate. Pourquoi est-ce si difficile de parler de notre impact lié au secteur du digital ?

2 raisons :

  1. Parce que si on ne se pose pas les bonnes questions, alors on se trompe. Et on se fait vite montrer du doigt, on est terrifiés à l’idée qu’on hurle à l’imposture, ou pire encore : au greenwashing. Pourtant, il est nécessaire d’impliquer un maximum d’acteurs dans cette étape de sensibilisation. En tant que communicants, on se doit de véhiculer l’information : n’importe quel usage numérique pollue. N’importe quel appareil. N’importe quelle habitude. N’importe quel réflexe. “VIVRE C’EST POLLUER” (cf notre merveilleuse directrice de clientèle).
  2. Parce que les écolos sont barbants. La lutte contre le dérèglement climatique par-ci, le boycott d’Amazon par là, rien ne va jamais !
    La communauté des Amish de France est bien courageuse quand on y pense : en connaissant les stéréotypes qui leur collent à la peau, ils continuent à se battre pour changer le monde. Il est important de déconstruire ces préjugés et reprendre le flambeau. Parce qu’après tout, c’est l’affaire de tous. Non ?

Nous pensons qu’il faut être rigoureux, mais qu’une ouverture au plus grand nombre est cruciale. Alors on se renseigne, et on en discute. Dès lors que les experts nous ont montré la voie en posant les bonnes questions, il ne tient qu’à nous de nous approprier le sujet, et agir ! On apprend, on nuance, on discute en toute humilité, on se questionne, et on n’hésite surtout pas à se référer aux grands du milieu : l’ADEME, l’INR, le Shift Project, le CIGREF, HOP, etc.

Magnifique transition pour présenter une autre réalisation qui a attiré notre attention : le podcast “Time to Shift”, réalisé par les bénévoles du Shift Project. Ce format qui a le vent en poupe ces derniers temps, nous éclaire sur les enjeux énergétiques et climatiques contemporains, tout en donnant l’illusion d’être assis autour d’une table à converser avec les pointures du milieu. On a besoin de cette proximité. En tant qu’amateurs du sujet, on a besoin de sentir qu’on va nous accompagner, et que pour ça, on ne va pas utiliser quelconque jargon professionnel qui pourrait brouiller les signaux. Pour décrypter le sujet, les experts proposent une nouvelle lecture plus intelligible et à la portée de tous.

On vous recommande tout particulièrement l’épisode 11, axé sur l’impact environnemental du numérique (bah oui, on l’aime ce sujet). À date, vous pouvez profiter de 12 épisodes qui donnent les clés pour comprendre l’importance des actes individuels, les enjeux liés au nucléaire en Europe ou encore la mobilité bas carbone.

PS : si vous vous posez la question à la fin de ce monologue, ma grand-mère a bel et bien fini par comprendre ce que je fais dans la vie. Et ça, c’est un petit pas pour mamie Françoise, mais un grand pas pour l’humanité !

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